Charley Case Tanière
Lieux-Communs en partenariat avec la Ville de Namur
présente du 15 octobre au 13 novembre l’exposition monographique Tanière de Charley Case.
Né à Bruxelles en 1969, Charley Case est
diplômé de La Cambre (1994). Se définissant comme citoyen du monde, Charley
Case voyage régulièrement pour mener des projets artistiques nomades.
A
travers différents médiums (dessin, peinture, vidéo, photo, installation…),
Charley Case explore la relation entre l’humanité et la nature.
Il s'est d'abord fait connaître
par son travail calligraphique très personnel où la silhouette humaine est un
surgissement de la ligne. Le trait révèle le lien organique qui unit la nature
et l'homme. L’artiste utilise les moyens qui sont à sa disposition pour
partager ses découvertes issues de ses pérégrinations d'un bout à l'autre de la
planète. Dans cette optique, les techniques importent moins que ce qui est
raconté.
Il montre l'être humain
confronté au cycle de la vie et notamment ses grandes étapes comme la
naissance, la maternité, la mort. La singularité de chacun apparaît dans
certaines de ses œuvres tandis que dans d'autres l'homme devient anonyme,
partie d'un tout. Les oppositions s'envisagent sous forme de dualité plutôt que
d'antagonisme dans un univers conçu comme un tout auquel chacun prend part.
Cette approche duelle offre un espace pour décrire les relations, les tensions,
les rencontres tout en montrant la cohérence des liens qui unissent l'homme, la
nature et le monde. Souvent, un fil conducteur se dégage : le mouvement,
les liens entre les gens ou la rencontre.
La
figure de l'arbre, récurrente dans son travail artistique, symbolise la
transmission aussi bien du savoir, sous la forme de l'arbre à paroles, que de
la vie. Pour Charley
Case «Le genre
humain est comme l’arbre, nous aussi avons nos branches, nos saisons…(…) La nature humaine est nomade (le
nomade est celui qui n’est pas fou, ‘no-mad’), l’homme est comme un arbre mais
libéré de ses racines. Il a la capacité de recréer sa grotte là où il se pose.
La mobilité le garde vivant. L’association de l’idée de grotte avec celle de
mobilité n’est pas contradictoire, c’est une clé de survie. »
Il se prête régulièrement à des
œuvres participatives comme ici Tanière,
qui recrée un abri, un espace intime dans lequel les visiteurs entrent en
interaction.
Son travail questionne également la starisation des
artistes, la déshumanisation, le réchauffement climatique, les dérives du
capitalisme, la mondialisation, le sort des sans-papiers et des migrants… Il tisse
toujours des liens tout en ouvrant à des perspectives porteuses de sens et
d’espoir.
L’exposition Tanière raconte les racines de l’humanité et transforme l’église baroque
en forêt.
Une structure de métal, constituée de
triangles, entoure une colonne de l’église Saint -Loup. Elle représente la
souche d’un arbre et ses immenses racines. L’une d’entre elles plus longue que
les autres s'élance vers le narthex de l'église. La colonne de marbre baroque devient
un tronc d’arbre et les dix colonnes de la nef constituent une allée monumentale
d’arbres. Symboliquement, toute l’église se transforme en forêt.
La structure métallique de la Tanière est recouverte de papier,
celui-ci est en tension, telle une peau de tambour. Le papier recouvrant la structure est
peint, calligraphié à l’encre de chine. Les sinuosités de l’encre évoquent les
strates du bois et complètent les nervures du marbre des colonnes.
Elles troublent la géométrie des successions
de triangles de la souche. Des racines arrondies ont pris la place des lignes droites.
Ces calligraphies dévoilent des hordes d’hommes, d’abord semblables à des fourmis,
prenant ensuite l’apparence de pèlerins ou de migrants, venus du fond des
temps...lls semblent sortir des racines et s'élancent vers la nef, leurs formes
en spirales relisent et réinterprètent les volutes baroques des plafonds de l’église,
leur ascension rappelle les colonnes de bois des confessionnaux, elles aussi en
progressions spiralées...
L’œuvre est éclairée de l'intérieur,
comme une lampe magique. La tanière comporte une porte et,
lorsque l’on y pénètre, l’œuvre devient grotte. Adultes ou enfants, chacun est
invité a laisser sa trace sous la forme d’un animal choisi, imaginaire ou réel
...
Charley Case a participé à de multiples
expositions dont Babel au Palais des
Beaux-Arts de Lille, Astralis à l’Espace
Vuitton à Paris, De Corpore dans le
cadre de Mons 2015, aux éditions, 2014 et 2016, de la Biennale d’art
contemporain Partcours-Parkunst (Bruxelles)
dont l’asbl Lieux-Communs assure la direction artistique.
En ce moment, il expose à la Biennale de
l’image possible (BIP) à Liège et au Musée d’art contemporain de Lyon (Wall drawings, icônes urbaines).
A Namur, Charley Case a déjà participé à Art Public et exposé à Saint-Loup avec
Kendell Geers, Pascale Marthine Tayou… dans le cadre de l’exposition L’invitation au voyage organisée par
Lieux-Communs.
Eglise Saint-Loup
Rue du Collège à Namur
15 octobre > 13 novembre
Mardi > vendredi (11h > 18h) et
weekend (11h >16h)
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