« Through the Looking-glass » (« De l’autre côté du miroir ») est le titre intriguant de l’exposition présentée à Lieux-Communs par l’artiste néerlandaise Femke Gerestein.
Ce titre fait référence à Lewis Carroll, un des auteurs préférés de Femke Gerestein. Celle-ci expose à Namur ses dessins les plus récents : une série de dos féminins. Femke a travaillé pour cette série le grand format : un format qu'elle utilise de plus en plus fréquemment et aussi tout à fait adapté aux vitrines artistiques de Lieux-Communs.
Le spectateur aperçoit le dos de personnages féminins, de jeunes femmes à l’image de l’artiste. Monumentales, ces « figures » de femmes sont aussi vulnérables dans leur nudité. Elles attirent le spectateur vers elles mais elles se sont retournées et ne laissent pas le passant entrer totalement dans leur univers. Dans ce travail de Femke explorant les frontières entre dévoilement et monde intérieur, les femmes semblent avoir la nécessité de cet espace personnel formé par leur propre corps. Parfois, elles disparaissent ou se réfugient même en lui.
La technique de dessin est presque celle d’un sismographe : les lignes dessinées enregistrent et décrivent l'émotion, la force ou l'endurance avec lesquelles l’artiste les dépose sur le papier
Femke Gerestein (née en 1982 à Middelburg en Zélande ) est diplômée de l'Académie des Arts de Breda. Femke a développé un imaginaire artistique fortement marqué par le dessin et fait partie des créateurs émergents des Pays-Bas. Ses dessins construisent un univers subtil, ambigu et trouble. Les aspects sensibles ou sensuels du dessin attirent le spectateur mais en même temps celui-ci est aussi maintenu à distance.
Après de nombreuses expositions aux Pays-Bas, « Through the looking-glass » est la première exposition individuelle de Femke Gerestein en Belgique.
In Femke Gerestein's recent work she has developped a preference for drawing. The energy she puts into the drawing is reflected in the piece. The theme of Femke's work is not just the object of the drawing, but also the drawing itself. Lines are usually subtle, but the picture as a whole is quite prominent. The sensitive aspect welcomes the viewer to come closer. The physical character keeps you on a distance, again an ambiguous aspect.
In Gerestein's latest drawings she uses figures, usually young women like herself. The drawings are large, thus have a strong presence. The viewer has to look up to them. At the same time, the women are very vulnerable, sometimes naked even. Again, the drawings attract the viewer, but once you get closer they don’t allow you to enter their world. The women seem to need this personal space that is formed by their own body or hair to feel safe or to hide from the outside world. Sometimes they even disappear.
Lieux-Communs exposeert Femke Gerestein haar meest recente tekeningen: een serie ruggen. Femke werkte de serie op groot formaat uit, een formaat dat ze de laatste jaren vaak hanteert. De toeschouwer moet tegen de ruggen opkijken. Tegelijkertijd zijn In de vrouwfiguren kwetsbaar, naakt zelfs in dit geval. Ze trekken de toeschouwer naar zich toe, maar wanneer hij dichterbij komt keren ze hun lichaam af en laten hem niet toe in hun wereld. De vrouwen in Femkes werk lijken deze persoonlijke ruimte die is gevormd door hun eigen lichaam nodig te hebben. Soms verdwijnen ze er zelfs in.
Femke Gerestein (1982, Middelburg NL) studeerde in 2004 af aan Kunstacademie Sint Joost in Breda, de academie waar ze sinds 2007 zelf doceert. Femke heeft de laatste jaren een sterke voorkeur voor tekenen ontwikkeld. De getekende lijnen vertellen over de emotie, de kracht en het uithoudingsvermogen waarmee ze zijn neergezet. Haar lijnen zijn vaak subtiel, maar de tekening in zijn geheel is erg prominent. Het sensitieve aspect van de tekening trekt aan, het fysieke karakter houdt je op een afstand, wederom een dubbelzinnig aspect.