Diplômée de l’ESAPV de Mons et de La Cambre, Mireille Liénard présente à Namur une installation monochrome rouge Rubedo, en référence à l’univers de l’alchimie et à l’Œuvre au Rouge, ultime étape du Grand Œuvre réalisé par l’alchimiste.
Mireille Liénard vit et travaille entre la Belgique, la France et la Belgique.
Elle a obtenu le Prix de la Jeune sculpture.
Ses œuvres figurent dans diverses collections privées et publiques : Musée d’Ixelles, BAM (Mons), Musée des Beaux-arts de Charleroi, collection de la Fédération Wallonie-Bruxelles …
Elle a participé à de nombreuses expositions au Musée Ianchelevici, au BAM, au Botanique, au Musée d’art wallon, au centre Wallonie-Bruxelles (Paris), au Grand-Hornu, au Musée d’Ixelles, à celui de Louvain-la-Neuve etc.
Les globules rouges sont à la base de l’installation. Ceux-ci se transforment au gré de mouvements imaginaires. A l’issue de ces transformations, la forme suggérée est le triscèle, symbole du mouvement perpétuel, de la rotation, de la vie mais aussi de la stabilité. Le matériau utilisé est un tissu rouge écarlate, du type « laine bouillie », qui possède un certain relief, une épaisseur visuelle, une douceur tactile, une véritable sensualité.
« Le rouge est l’une des couleurs les plus ambivalentes. Si d’instinct nous l’associons au corps humain, à la chair, au sang, lui conférant le statut de couleur organique, vivante, le rouge incarne également le sang de la mort. Il est le lieu de toutes les dualités, de toutes les équivoques rendant son investigation particulièrement riche, puissante, intrigante.
Si la couleur rouge est synonyme de séduction, attirance, amour, passion, magnificence, elle peut également être signal de danger, d’interdit ou encore incarner le crime, la guerre, le feu, l’immoralité, le matériel, la prostitution, l’enfer,… » (Texte de Céline Gerin dans Mireille Liénard, L’œuvre au Rouge).
Nourrie de philosophie grecque, Mireille Liénard relie son installation namuroise aux réflexions d’Empédocle, philosophe grec d’Agrigente au V
ème siècle avant JC :
« Le Tout résulte d’une combinaison variable de plusieurs éléments. Ces éléments ne sont ni créés, ni détruits, ils s’assemblent ou se séparent, entraînant dans leurs mouvements la transformation des choses qu’ils constituent. Ces mouvements sont la résultante de leurs attractions et répulsions réciproques. Parfois intimement mêlés, parfois violemment séparés. La vie n’est donc pas une propriété spécifique de certains éléments mais bien l’accumulation de leurs caractères. »
Lieux-Communs
Vitrine artistique - Gare de Namur
Place de la station, 1 à Namur